Merci pour ta précieuse critique immudelki. J'ai bien noté les points positifs que tu observais sur le projet, et également, et surtout, les points à améliorer.
La plupart des parodies créent l'humour à partir de la mise en forme : les personnage vont tenir des propos idiots, faire des blagues de prout, mais leurs péripéties seront sérieuses. Dans le donjon de naheulbeuk, toute la trame est assez sérieuse et classique : les personnage vont récupérer une relique pour sauver le monde, mais la relique en question servira à faire l'inverse. Dans mord moi sans hésitation, toute la trame de Twilight est reprise, mais avec des scènes où les vampire vont comander un chinois et manger le livreur, ou l'héroïne va se mettre à pisser le sang à en plus finir, pour exprimer le désir d'un des vampire on va le voir avec des couverts à la main, bref l'humour est axé sur ce que j'appellerait forme.
Mon objectif c'est de proposer l'inverse. Nous avons des canard de l'espace qui vont vivre des aventures complément barrées, à la H2G2, mais avec une présentation très sérieuse. J'avais put commencer une nouvelle "Le fantastique em-pire" dans lequel je sur-exploitait le langage soutenu avec un personnage absolument pitoyable et une oeuvre 100% garanti clichet et volontairement bourré des pires défaut auxquelles ont peut s'attendre dans une oeuvre d'Héroïque-fantasy dont voici un extrait :
« William, William où es-tu donc jeune coquin !? » Le jeune garçon entendit au loin son oncle crier à travers la vallée. Il était bien trop occupé à combattre avec acharnement l’ennemi qui lui faisait face. La créature s’élança sur la droite, esquiva son coup de bâton. Elle tenait dans sa gueule la sacoche du garçon, une délicieuse odeur de champignons devait s’en dégager. Mais surtout…
– Rends-moi ça ! bestiole stupide, il y a mon médaillon là-dedans !
Il portait en permanence le médaillon de la lune, tout ce qui lui restait de ses parents, en permanence... sauf précisément lorsqu’il cueillait des champignons ! L’ignoble animal baveux lui lança un regard terrible puis chargea. William hurla et se précipita par-delà la barrière de l’enclos. Les moutons de la Vallée des Montagnes gelées, quelles terribles créatures ! Le valeureux guerrier fut contraint d'abdiquer devant tant de brutalité bestiale.
– Ha ha ! infâme quadrupède laineux, vois comme l’esprit domine la viande ! D’ici tu ne saurais m’atteindre.
Le ruminant bêla, de son rire sardonique, la sacoche s’échoua dans la fange et un sabot la piétina tandis que le vicieux bovidé partait rejoindre l'abreuvoir. William la récupéra puis rentra à la forge, non sans quelques nouvelles insultes à l’attention de l’élevage. La campagne, les animaux de ferme, les champs, tout cela l’ennuyait profondément. Il haïssait par-dessus tout les paysans, un peu moins les paysannes. William venait d’avoir quatorze ans et dans sa famille à cet âge là…
– À quatorze ans, je travaillais déjà avec mon père à la forge, petiot, gronda son oncle. Et ça tapait sec, crois-moi.
– Grand-père te frappait !?
– Pas moi, jeune bourrique, le fer ! Je battais le fer. Le lundi c’était la forge, le mardi c’était la forge aussi, le mercredi…
– C’était la forge ?
– Non le mercredi j’allais livrer les commandes.
– Mais on est mercredi, fit remarquer le garçon, et puis ça fait déjà des années que je t’aide comme apprenti.
– Tu m’aides !? Je ne te demande pas de m’aider, mais de travailler ! Tiens, ça tombe bien, il faut que tu amènes ça au gouverneur de Casteldur, sur la colline des Vents-froids. Tu crois que tu y parviendras ?
William s’approcha de l’objet désigné. L’enclume, située dans un coin de la pièce, était fixée à une imposante souche d’arbre posée au sol. Le tout devait bien peser dans les 70 kilogrammes. Le forgeron agaçait de plus en plus le garçon. Il le prenait pour un faible et un imbécile, constamment ! À n'en pas douter, il le pensait trop frêle pour emporter la masse métallique sur les dix kilomètres de route. William retroussa ses manches et s’empara de l’enclume.
– Pas ça bougre d’âne ! l’épée qui est posée dessus, dans le bout de tissu !
– Oui, bon ça va, ce n’était pas très clair !
Le guerrier extraya la pièce de sa protection, alors la lame resplendit. Tandis qu’il laissait glisser ses doigts sur son fil, il lui sembla monter en lui les chants célestes, il sentit sur son âme la caresse des cieux d’une promesse divine.
– Mais, c’est l’épée que j’ai forgée la semaine dernière, s’exclama l’apprenti.
– Baliverne, ne compare pas cette merveille au vulgaire poignard rapiécé que tu as bricolé. Le soldat qui nous l’avait commandé a bien manqué de m'encastrer dans le baquet à l'annonce du prix, et refuser de verser l'or vu la grossièreté de ton travail. Maintenant va, et que la gloire de Morora soit sur toi.
– Que la paix règne avec toi mon oncle.
Ainsi s’échangeaient les adieux dans le paradis du Valaba, dont les mages de l’unique cité, Morora, combattaient fièrement les plus maléfiques forces du mal. Les autres vermines restaient la proie des Chevaliers Solitaires, de nobles mercenaires qui parcouraient à leur guise et à leur compte les terres, à la recherche de nouvelles quêtes et hauts-faits pouvant nourrir leur célébrité, ainsi que leur porte-monnaie. Morora n’employait que pour seuls épéistes les quelques gardes des avant-postes, ainsi que les messagers.
Alors que William transportait l’arme dans son fourreau d'ébène magique à travers le village, un mystérieux vieillard l’agrippa :
– Prenez garde, jeune homme, l’orage, l’orage approche ! Les temps sombres sont sur nous.
– Que nenni, vieux fou, le ciel est clair comme de l’eau des montagnes.
L’homme fronça les sourcils et pointa du doigt l’horizon. Il désignait les Terres de souffrance, la frontière du Valaba, une lande désertique infranchissable et empoisonnée par les fantômes des combats passés. De gros nuages noirs s’amoncelaient dans cette partie du ciel. Effectivement, une tempête le surprendrait, il devait compléter sa sacoche de quelques effets utiles.
– Je ne suis pas un couard, je braverai la tempête, affirma-t-il en visant celle-ci de la majestueuse épée.
– Nul homme ne peut brandir une telle relique. Nul homme n’en est digne sinon le fils d’un…
William n’eut pas le temps de se retourner que l'étranger avait disparu, dans une brume magique.
Si on prend par exemple la série "dans une galaxie près de chez vous", la parodie canadienne de Star trek : les personnages ont un comportement complètement absurde, des blagues parfois lourdes, mais ce qui m'intéresse surtout ce sont les intrigues complément idiote auxquelles ils sont confrontés. Les personnages ont pour mission de trouver une nouvelle planète pour les terriens qui se meurent, et ils trouvent le moyen de congeler leurs vaisseau en entrant sortant trop vite de l’atmosphère d'une planète. Pour moi, du sérieux sur la forme c'est du Asimov ou du Kubrick. Mais le sujet reste quand même des canards de l'espace qui vont chasser des méchants robots.
J'avais souhaité mettre du "canard" dans les voix (prise de voix en se bouchant le nez), mais ca donnait un coté comique sur la forme, ce que je veux éviter. En fait, les voix étranges ne me font plus tellement rire et elles enlèvent toutes la crédibilité à l'histoire. Je veux mettre cette canarditude dans le comportement des personnages, dans leurs habitudes notamment. Et puis un canard c'est fun !
immudelki a écrit: Si t'as besoin de voix, envoie moi des tests à te faire, je serais ravi de t'aider.
Ca ce n'est pas tombé dans l'oreil d'un sourd. Pour l'instant, j'attends de voir si je parviens à trouver une voix féminine, à défaut le deuxième épisode ne pourra jamais sortir. Et comme je serai dans une grosse période de travail jusqu'au 15 septembre (ultimatum pour le rendu de ma thèse qui conditionnera tout mon avenir professionnel) je ne lancerai pas la production pour le moment. Ce ne serait pas sérieux. Mais, pour que tout soit près pour enregistrer et mixer en octobre, je commence effectivement à constituer une équipe. Ce projet Space Duck supposera un travail de plusieurs mois, ce n'est pas rien !
Merci encore !
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. Je pense que j'enregistrerai donc dorénavant avec un logiciel moins lourd, comme gnome recorder. Ou alors je passerai des heures interminables à comprendre comment faire fonctionner Ardour. La voix de l'amiral n'est pour l'instant pas satisfaisante, j'ai essayé plusieurs choses, et celle-ci reste la plus aboutie. En plus, elle sature ! Je sais aussi que les musiques sont peu variées, mais je ne peux utiliser que des musiques que j'ai moi-même conçues, et je viens tout juste de trouver une solution pour enregistrer mes synthés virtuels, et encore ce n'est pas au point (voyez l'écho excessif de la toute dernière musique de l'extrait, il est totalement involontaire !)
mais le son est un peu bas j'ai du mettre mon son à 80 pour bien entendre et les craquement sont un peu dérangeant mais sinon c'est un bon début continue comme ca